Bien souvent, la peinture est une source importante d'influence pour les mises en scène, mais il est extrêmement rare que ce soit une pièce théâtrale qui influence la peinture. Or, c'est exactement ce qui s'est passé pour Malevitch où la mise en scène cubiste avec des formes abstraites (en cône ou en spirale), des costumes en papier mâché ou encore une lumière aveuglante ont inspiré l'artiste au point d'en être la première pierre d'un mouvement pictural unique : la peinture suprématiste.
Comme le précise Malevitch, dans son cheminement artistico-historique, le Suprématisme a connu "trois degrés" : le noir, la couleur et le blanc. Si la période noire définit les bases du fondamentalisme suprématiste dès 1915, les couleurs puis le blanc permettent à Malevitch de se plonger dans l'abstraction la plus absolue. La peinture est libérée de toute représentation et la couleur n'est plus que travaillée pour elle-même. La volonté est claire : il ne faut vivre la peinture qu'uniquement pour ce qu'elle est, rien d'autre. Considérée comme pure sensation picturale, loin de l'Art abstrait des débuts, le Suprématisme fait que l'image n'est plus qu'une surface colorée, autonome, détachée de son environnement et déconnectée de la réalité extérieure.
Lithographie d'après la peinture de Kazimir Severínovich Malevich "Supremus N56", datant de 1916. Réédition de la lithographie réalisée en 1936 suite à la mort de Kazimir Malevitch. Imprimée par l'Atelier Mourlot, célèbre imprimerie parisienne connue pour sa collaboration étroite avec les plus grands artistes du XXème siècle. Commandée par la Galerie Gerard Piltzer (Paris) en 1992 avec la permission du Musée d'État russe de Saint-Pétersbourg. Estampillée avec le cachet de Mourlot Paris, de la Galerie Gerard Piltzer et du Russian State Museum. Les lithographies ont été imprimées à partir de la peinture, de sorte que la reproduction est proche de l'original et a été imprimée avec la qualité de couleur et de détail excellente pour laquelle Mourlot est reconnu.